Vilaine Source (24/08/14)
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- Création : 26 août 2014
J'étais arrivé un peu sur le tard comme d'hab, 5 min, mais tout le monde m'attendait. Un bon petit groupe fait de Daniel, Pascale, Henri, Michel, Audrey, Céline, Vincent, Véronique et moi pour le GSC, accompagnés de Paul, Dédé et Corentin de la SSN.
Le trou débute après 30 m de grimpette dans les bois. Après passage de la porte, un coriace éboulis, ramping, étroiture dans une fissure assez verticale, on se contorsionne un peu mais sans matos cela passe bien. Je ne sais pourquoi j'emporte un kit de ceinture que j'ai trimbalé sans jamais l'ouvrir. Arrivent les premières balises, des cordeaux qui tracent le chemin, donc on se suit, comme des canetons, à la queue leu leu. Enfin une grande salle et de jolies concrétions. Ce n'est qu'un avant goût mais je vois notre Henri tout dépité, il souffle, le pauvre. Déjà qu'il a un grand pansement sur le front, il a rencontré une poutre dans sa cave, le voilà qui renonce à aller plus en avant. Dédé décide de rester avec lui et de revenir doucement. Un peu dommage d'avoir fait tout le plus dur, puis marche retour. D'un côté ce sera l'occasion pour lui, et d'autres absents, de reprogrammer la visite et d'améliorer sa condition physique, un nouveau challenge!
On continue, rencontre d'un autre grand groupe dans lequel je reconnais des têtes mais pas le temps de mettre des noms dessus. Je ferme la marche avec Corentin. On suit le lit d'un ancien ruisseau qui fait dans les 5m de large et 3 à 5 de haut. Je ne savais pas qu'il y avait une si belle grotte près de chez moi, non accessible par protection certes. Elle rappelle le Crotot, c'est un peu la même chose avec les pieds plus au sec. Plein de jolies concrétions, draperies, fistuleuses, des gâteaux à la crème, d'immenses colonnes bien colorées, de grands mamelons (sorry pour le terme, je n'en ai pas d'autres),...
Enfin, au bout de 700 à 800 mètres, on rejoint la rivière, le paysage change, plus actif, plus argileux, des galets, des alluvions. La rivière y a tracé un grand V. On rencontre le troisième groupe où nous retrouvons Anne et Gérald Fanuel (Hérault pour ceux qui se souviennent). Nous faisons avec Paul un denier saut jusqu'au siphon final, il restait 200 m à franchir dans une rivière transparente, peuplée de niphargus (vous savez les crevettes des grottes, dont j'oublie tjrs le nom?). Le siphon final est infranchissable, ils ont essayé, il parait qu'on est plus qu'à 1000 m environ du fond de l'abîme de Lesve; la rivière qui y coule serait un affluent de la vilaine source. La SSN travaille au dessus du syphon et cherche des volontaires pour dégager des mètres cubes de terre dans le fond du Chantoir de Normont. Ils espèrent trouver une voie qui les mènerait au grand collecteur.
Sur le chemin du retour Gérald Fanuel nous attendait, il en sait sur la grotte, je vous dis pas, on ne peut même pas placer un mot, c'est dire! Il m'expliquera plein de détails sur les coupes stratigraphiques, véritable calendrier du quaternaire, et aussi la formation des grottes par fantômisation. On est même revenu sur nos pas, pour voir les fantômes,... même pas peur, dira-t-on!... Il paraîtrait que des anciens du GSC auraient beaucoup creusé quelque part au dessus, au "trou du moulin", cela vous rappelle quelque chose ? Dites le nous vite...
On ne le savait pas mais la SSN a aussi cette manie de manger des frittes après la spéléo, et même qu'ils connaissent aussi Piwi et son petit digestif, je vous laisse deviner la suite...