L'expé "Atchoumite"
- Détails
- Création : 16 janvier 2015
- Écrit par Lucie Rechinger
Index de l'article
La suite de ma remontée se fait comme lors de l’équipement. Je compte, je chantonne et je me motive à continuer. Lorsque ma tête s’engouffre dans la lucarne d’entrée du puits de trente mètres, je crois entendre la voix de Myriam, mais pense à un tour de mon cerveau voulant retrouver le contact avec d’autres humains. Mais Éric appelle lui aussi et sa voix se porte plus facilement jusqu’à mes oreilles, m’annonçant que je n’ai pas rêvé. Ils sont là, tous les trois, avec de quoi boire, manger et un petit feu de bois où se réchauffer. Je me hisse hors du gouffre avec bonheur, dépose mon kit près d’eux et retire mes baudriers pour être plus à l’aise. Il est vingt heures bien passé. Je bois un coup et souffle au coin du feu en mangeant un morceau de pain. Nous voyons enfin la lampe de Philippe éclairer les noires ténèbres après que 21 h ait sonné. Alain n’est plus très loin. Je me dépêche de me rééquiper afin de redescendre le petit saut de cinq mètres pour aller aider Philippe à enkiter les cordes et à treuiller la grande c200 qu’Alain nous ramène. L’escalade est peut-être finie, mais la spéléo se termine une fois tout le monde sorti et le matériel rangé dans les sacs. Nous mangeons ensuite un morceau tous ensemble devant le feu et Alain découvre la Pissaladière de notre boulangerie préférée (nom qui, lorsque je l’ai entendu le première coup, s’était transformé en « pisse à la bière »… mon incompréhension du moment était totale). La nuit est très bien avancée lorsque nous passons le pas de la porte. Une douche s’impose pour les spéléologues pendant que Myriam nous chauffe avec beaucoup d’amour des raviolis qui me paraissent succulents tellement je suis affamée.Nous ne faisons pas long feu et partons assez rapidement nous coucher après avoir refait une inhalation de thym pour les deux malades.