L'expé "Atchoumite"
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- Création : 16 janvier 2015
- Écrit par Lucie Rechinger
Index de l'article
Nous grimpons haut et nous grimpons bien jusqu’au premier passage de vide : un pont himalayen. C’est un peu impressionnant au début, mais la vue était déjà à couper le souffle. S’ensuit à nouveau une montée vers le sommet du deuxième pic de la crête rocheuse, toujours en plein soleil. Alors que je n’y crois plus, je vois enfin une zone ombragée où nous en profitons pour manger un morceau tous ensemble, bien liés par nos longes. La montée à l’ombre fut un petit morceau de bonheur pour nous qui avions chaud. Enfin on ne cuisait plus comme des viandes sur le grill et un petit souffle d’air frais venait nous rafraîchir. Ensuite vint le pont de singe assez « mouvant » qui força Éric à déclarer forfait et à prendre l’échappatoire se trouvant au même niveau. Nous nous retrouvions plus qu’à trois, mais pas pour longtemps car de l’autre côté du pic où nous étions, nous nous retrouvâmes face à la fameuse tyrolienne. Nous prîmes le temps, assis sur le plat rocheux, de boire un coup, d’arranger notre matériel, et de convenir de la technique à utiliser. Xavier descendit en premier, suivi de Philippe qui s’assurait que tout était en ordre avant que nous nous lancions. A l’arrivée, pas de filet, pas de tapis… juste de la roche. Il fallait donc être attentif lors de la fin de la descente pour ne pas se faire mal.
Xavier hésita à se lancer quelques instants avant de partir. Sans prendre réellement d’élan, il se retrouva à l’arrêt au deux-tiers du câble et dû continuer en se tractant par les bras. Entretemps, j’avais rejoins Philippe qui prit le temps de me superviser et de m’expliquer comment descendre. J’avais un nœud dans l’estomac. C’était ma première Via Ferrata en montagne et la deuxième que je faisais (la première étant celle de la carrière). Je respirai un grand coup avant de pousser sur mes jambes pour me lancer dans le vide. Mais comme Xavier, je me retrouvai à l’arrêt sur les câbles et dû terminer ma descente par un tractage avec les bras. Et tout comme Xavier et moi, Philippe, malgré qu’il ait prit plus d’élan, se retrouva également à l’arrêt.
Après ce dernier obstacle, il ne nous restait plus qu’à entamer la descente de la via et le sentier pour rejoindre le parking alors que l’orage commençait à gronder au loin. J’étais bien heureuse de ne plus être fixée au câble lorsque l’orage arriverait, pas comme les inconscients qui entamèrent l’ascension lorsque nous la terminions.