Brochage du trou Quinet
- Détails
- Création : 5 janvier 2015
- Écrit par Daniel Lefebvre
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Le trou Quinet est le terrain de jeu du GSC depuis les années soixante. Au fil des années, de nombreuses initiations y ont été réalisées par nos anciens, qui y descendaient à l'échelle souple avant même de connaître les techniques de spéléologie alpine que nous pratiquons aujourd'hui. Les spits, dont certains datent sûrement de cette époque mémorable, sont encore en place, mais ils sont vieillissants et, prévus surtout pour l'utilisation d'échelles, ils ne sont pas suffisamment nombreux que pour éviter des frottements de la corde sur la paroi.
L'idée d'installer des broches, dans le but de ne pas créer une "forêt" de spits, a fait surface au cours de recensements de chauves-souris que nous réalisons chaque hiver dans la cavité. Deux ans de cogitation, puis le remplacement de notre perforateur, et l'idée a été mise en oeuvre dans le courant du mois d'avril 2014 par une équipe composée de 5 GSC-iens: un qui perce, un qui nettoie le trou, un qui colle, et deux supportrices (mais que ferions-nous sans elles ?).
Désormais, nous pouvons aller plus vite pour descendre dans le puits du Rail puisque l'utilisation de broches facilite la mise en place de la corde. Aussi, nous manipulons moins de métal (mousquetons, plaquettes), donc, lors des recensements, nous faisons moins de bruit susceptible de réveiller les chauves-souris endormies.
Nous avons testé nos broches avec plaisir au cours du recensement de cet hiver.
Deux broches forment le départ de la main courante qui permet d'accéder au puits en toute sécurité. Deux autres sont placées à la tête du puits, avec un palier bien confortable. Environ trois mètres plus bas, une broche est posée en paroi opposée afin de dévier la corde (en sangle longue). Enfin, une dernière broche se trouve vers quatre mètres avant le fond et peut être utilisée soit comme seconde déviation (en sangle courte), soit comme fractionnement simple.
L'équipement en utilisant deux déviations se révèle très sécurisant si l'on accompagne des néophytes (les recenseurs de chauves-souris, par exemple...). En effet, il est ainsi possible de contre-assurer la descente du débutant par le bas, et ce dernier ne doit pas nécessairement apprendre à réaliser la clé de blocage sur descendeur.
Photos prises le jour du brochage (avril 2014)