Exercice spéléo-secours : Réseau de Fresnes (28/10/2017)
- Détails
- Création : 19 novembre 2017
- Écrit par Delphine Lebrun
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Rendez-vous était donné à 8h ce 28 octobre dernier pour un exercice de spéléo secours. Après une courte nuit, j'ai pris la route encore plongée dans le noir jusqu'au réseau de Fresnes. A mon arrivée, je rencontre Benoit Lebeau, figure clef du spéléo secours, et Maurice le médecin spéléo. Je reconnais quelques têtes: des suspendus, du club de Rochefort, et beaucoup d'inconnus, mais qu'importe la spéléo est une grande famille. Une infirmière du SAMU se joint également à nous pour l'exercice, elle n'a encore jamais fait de spéléo.
Après un briefing, nous nous mettons tous en route. Un groupe reste sur terre pour gérer la communication et la logistique, un second va gérer la téléphonie sous terre, et le 3ème le brancardage.
Nous ne descendons finalement pas très profondément dans la cavité. Le faux blessé est installé prés d'un point d'eau, il est sensé avoir une fracture de la jambe et une autre du poignet, ainsi qu'une contusion pulmonaire (ou des fractures de côtes, je ne sais plus). Cette victime est plus vraie que nature, se mettant à crier dès qu'on touche les membres fracturés. Avec l'infirmière, nous découvrons la confection d'un point chaud, avec une vraie tente, des vêtements chauds, une couverture de survie,... S'en vient le moment de médicaliser le patient. Les antalgiques ne sont... que des Smarties pour l'exercice! Nous posons une première attelle à la jambe soit disant cassée. Il reste encore un poignet à immobiliser, mais nous n'avons plus d'attelle. Qu'importe, système D : avec la botte préalablement découpée, nous confectionnons une attelle de fortune. Puis, six ou huit spéléos portent le blessé dans le brancard. Un malheureux touche le faux membre fracturé, de nouveau la victime hurle de douleur, et... hop un smartie anti-douleur!
Pendant ce temps, une partie des spéléos a équipé la cavité, afin de pourvoir brancarder la victime. Que de noeuds inconnus, de cordes!! J'essaie de comprendre l'équipement, mais c'est bien compliqué pour mon regard non initié. La victime est tour à tour treuillée, portée, tirée. Cela demande à tous un effort physique conséquent, mais tout se fait avec un tel enchaînement, un tel dévouement. C'est impressionnant. Chacun sait exactement ce qu'il doit faire. Le brancardage dans les têtes de puits se révèle délicat, surtout dans les derniers très étroits.
Finalement, après quasi 10 h d'exercice, nous sortons à la lumière du jour. La fausse victime est sauve.
Ce fut une journée fort instructive. Après discussion avec Benoit Lebeau, ma fois, j'accepte de m'engager comme médecin spéléo. Mon concours ne sera probablement que peu fréquent, car il y a peu de blessés en Belgique. De cette journée, je retiendrai le dévouement et le professionnalisme de tous ces bénévoles! Il n'y a pas à dire, la spéléo est une grande famille! Nous avons de la chance d'avoir un tel esprit d'équipe.