Activités en 2012
Puits aux Lampes vu par Rita (18/03/2012)
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- Création : 20 mars 2012
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Mon premier P 60
Ce matin, lendemain de la veille, j’ai mal aux cuisses. Dur, dur de soulever la jambe pour débrayer…j’ai envie de la soulever à deux mains à chaque changement de vitesse…mais cela me réjouit : bien être physique qui prolonge l’expérience vécue, pour la première fois, ce dimanche, une descente (et une remontée ! ) de 45 m en fil d’araignée au Puits aux Lampes. Un P60. J’ignorais jusqu’au sens de la lettre P : plafond ? palier ? pente ? non, puits !
Quelles sensations éprouve-t-on quand, avec si peu d’expérience (à peine quelques descentes en grotte à mon « palmarès »), on descend ainsi, suspendu à une corde, avec en main, pour tout assurage, un descendeur auquel on commence seulement à avoir confiance et cela, dans le noir le plus profond, avec, pour seul repère, une infime lumière qui scintille si loin sous nos pieds ? Un mélange de plaisir et de peur, le bonheur d’une épreuve accomplie, le sentiment d’être si peu, et si fragile, notre vie, après tout, ne tenant qu’à un fil. Mais aussi, comment dire ? une certaine jouissance face à l’inconnu et au vide profond sous nos pieds. Un sentiment de privilège et d’émerveillement : avoir pu pénétrer là, où n’accède pas monsieur-tout-le-monde et où je n’osais imaginer qu’un jour, je descendrais moi-même.
Mais c’est une fois au fond de la grotte, voyant le dénivelé dessus nos têtes, qu’on réalise l’effort qu’il faudra fournir pour remonter à la surface et qu’il m’a fallu surmonter la crainte de ne pas en avoir la force, n’étant pas entraînée. C’est là qu’il m’a fallu ne pas perdre confiance en moi et tenir bon, mètre après mètre, encouragée, mètre après mètre, par Alain qui m’attendait au fractionné. Encouragée, mais aussi félicitée ?! Alors que j’avais honte de progresser si lentement et de retarder tout le monde. C’est là, dans l’épreuve, qu’on éprouve une très grande amitié à l’égard de ceux qui nous ont ainsi accompagnés et aidés : Alain, Daniel, Philippe, Pascale, Louis, Michel, et Laurent.
Et puis après ? Des frites à Jemelle, une Rochefort à Rochefort… et puis pour moi, laissant au retour Michel au volant, le sommeil profond après le devoir accompli. Et dire que je me suis trouvée épuisée pour 60 malheureux mètres alors que l’équipe en descend 600 en expé !