Marche-les-Dames (05/08/2012)
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Activités en 2012

Marche-les-Dames (05/08/2012)

Comme deux comptes-rendus valent mieux que pas du tout, nous n’allions pas vous en priver. Un premier, rédigé par Laurent et son esprit de synthèse et un second, issu de la plume de Louis qui a dû passer à côté d'une vocation d'écrivain.

Par Laurent E.

Ce dimanche, Michel, Louis et moi-même sommes retournés à Marche-les-Dames. Nous avons progressé à un autre rythme, en cherchant à utiliser un maximum les prises naturelles. Il y avait moins d'affluence sur les rochers par rapport à la semaine précédente. Un groupe de pompiers néerlandophones étaient présents sur place pour une formation Alpi-Secours mais ils allaient passer à la pratique seulement plus tard dans l'après-midi, le matin étant réservé à la théorie. Beaucoup moins de vent sur le pont de singe et aucun soucis pour attraper le câble du pendule qui était resté à la bonne place. La météo était encore avec nous, il y a seulement eu deux trois gouttes une fois que nous étions sur le sentier de retour.

 

Par Louis Henry

Ce dimanche 5 août Laurent, Michel et Louis se sont rendus une fois de plus à la via ferrata de Marches-les-Dames. Après le contrôle d'usage au passage du poste de garde, Michel n'était toujours pas en règle de carte UBS; pas grave avec sa collection il a refilé celle du CAB. Il serait utile d'avoir le mot de passe pour le prochain passage: on nous demande chaque fois quel illustre haut gradé instructeur para qu'on connait! On a essayé Vincent Minot , Francis Vantroien,... ils voudraient un nom plus connu! On avait bien un Laurent avec nous mais il n'est pas encore couronné...


Ceci dit il faisait un peu frais, du genre plaisant pour prendre vaillamment d'assaut la colline, SANS TOUCHER LES ECHELONS, et autres aides artificielles, exception faite des traversées volantes, oscillantes ou pendulantes. Abandonnés à nos instincts de survie individuels, nous nous sommes très vite rendus à l’évidence qu’un groupe de protection civile néerlandophone en formation guettait, tel des vautours à l’affut d’une proie, la moindre occasion de se jeter sur nous illico presto. Ceci a calmé nos ardeurs et je crois être le seul à m’être imposé la dévote discipline. Ce fut un réel plaisir puisque seuls deux passages difficiles m’ont paru assez ardus pour ne pas tenter l’aventure, manque de prises de main dans la première ascension et un dévers assez impressionnant ou l’on ne voit pas ce qui suit, je suis sûr que certains d’entre vous se souviendront de l’endroit.

Ce que je retiens est que l’exercice permet de forcer l’esprit et l’équilibre à tous les possibles pourvu qu’on ait le temps. Satisfaction aussi d’être toujours souple. Enfin, concentration maximale sur l’exercice qui force à oublier le vide et à croire en soi. Rien de comparable bien entendu avec ces alpinistes confirmés qui me fascinent toujours… chacun son niveau !

Une fois encore Michel s’est amusé à me faire peur sur le pont de singe, mais j’ai pris le temps cette fois d’analyser la construction et j’en conclus deux choses essentielles : un, il vaut mieux se sécuriser avec les deux longes sur le câble du haut plutôt que une en haut et une en bas, deux, à supposer très très hypothétiquement que la construction du pont vienne à lâcher ce ne serait pas par rupture d’un câble mais très probablement par rupture d’un amarrage or j’en compte six. Michel peux encore secouer le tout, il n’est pas prêt de réussir, ou il tombera avec !

Cela étant, on s’est tout de même questionné du « que faire en cas de chute », c’est-à-dire, si on se retrouve pendu sur les longes, compte tenu de l’allongement probable de la sécurité, comment faire pour reprendre pied sur les deux câbles ? L’aide d’un tiers est-elle nécessaire ? Ne privilégiant que la bonne tenue du matériel du club, on a pas essayé… mais la question est posée ?

Le retour par le pendule s’est déroulé à grande vitesse suite à une erreur d’amarrage d’un groupe d’alpiniste qui nous a vus un moment à trois sur la même portion du câble de vie…

Enfin le pendule lui-même nous a permis d’envisager un passage à deux de front qui ne me parait pas dangereux. Je laisse ceci à l’interprétation du grand schtroumpf. Pour rappel, le câble en métal du pendule se termine par d’une part un œillet dans lequel on fixe les deux mousquetons de nos longes de sécurité, et d’autre part par une double corde en chanvre nouée de quelques nœuds régulièrement espacés, elle-même fixée un peu plus haut au câble métallique. En fonction de la taille de la personne, on est sensé se suspendre par les mains à un de ces nœuds puis à courir sur le rocher de sorte que l’élan permet d’atteindre une prise éloignée et de franchir ainsi un obstacle, un vide, etc.. Le problème est qu’il faut à un moment donné lâcher une des mains pour agripper une prise afin de ne pas re-penduler dans l’autre sens. Si on ne le fait pas on se retrouve suspendu au point le plus bas obligé de fournir l’énergie pour obliger le pendule à remonter. Si on panique ou si on fatigue on risque de lâcher les nœuds et de se retrouver suspendu, dont chute, deux mètres plus bas après allongement des sécurités. Il me semble que rien n’empêche d’accrocher notre longe de repos, qui fait grosso-modo la même longueur que les bras tendus, sur une boucle de la corde à nœuds pour éviter cette chute et qui permet plus facilement le lâché d’une main. Si un enfant ou un adulte refusait l’obstacle ceci permettrait de le franchir à deux.

La fin s’est déroulée sans grande difficulté, j’ai un peu triché sur les deux derniers mètres vu la végétation qui reprend ses droits.

La journée s’est terminée comme à l’habitude au café/restau des paras, on a reçu quelques frites…
 

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