Aven et baume Flandin (8/04/15)
- Détails
- Création : 1 juin 2015
- Écrit par Delphine, Daniel
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Alléchés par les dires d'Erik, le spéléo belge-ardéchois, trois jours plus tôt, nous décidons de suivre ses conseils et d'aller voir d'un peu plus prés l'aven Flandin.
Une fois la voiture garée, nous nous mettons à la recherche de cette cavité. Nous cherchons par un chemin, puis par l'autre. Nous trouvons une petite cavité, mais qui ne ressemble pas aux descriptions, rebroussons chemin... Nous trouvons une autre cavité que nous identifions assez facilement comme étant la grotte Flandin, et pas l’aven, et nous décidons que nous la visiterons plus tard dans la journée. Nous trouvons enfin la trappe donnant accès à l’aven.
Erik n'a pas menti, la cavité n'est pas verrouillée et est équipée en fixe.
Nous descendons un à un dans le tube d'entrée. Le chemin semble étroit pour Pascale, passée première, mais nous continuons quand même à descendre dans des puits de plus en plus tortueux. Nous suivons l'équipement, tout en essayant de nous rappeler les consignes d'Eric.
Au bout de nos efforts, la salle que nous pensions être la salle GASOIL, du nom du groupement qui l’a découverte, se dévoile. Elle n'est guère très grande, guère fort concrétionnée. Un peu déçus, nous nous demandons si nous ne nous sommes pas trompés de direction. Nous trouvons une corde en fixe remontante, la grimpons et arrivons dans des boyaux étroits et boueux qui donnent accès à une autre corde équipée en fixe, à descendre. Le volume est plus grand... Espoir ! Un petit tour dans un recoin de la salle est dont la paroi semble recouverte d’un peu de neige mais qui queute, et nous trouvons un nouveau passage balisé. Yes ! Nous descendons et arrivons au sommet d’un très large puits, devant nous voici le Pont d’Arc en négatif, profondeur d’environ 50 m, surplombé par sa vire vertigineuse.
Nous nous rappelons les conseils d’Erik et empruntons la vire plutôt que de descendre. Et nous voilà dans un paysage assez peu habituel en grotte : les parois sont très blanches, immaculées, pareilles à de la neige. A y regarder de plus près, ce sont des plaques de calcite qui se détachent des parois, par endroits. La corde en fixe nous amène dans une galerie surplombant le puits. Après un quatre-pattes parmi les plaques de neige-calcite, nous arrivons dans une petite salle. Delphine passe une étroiture... Menant en principe vers l’aven voisin, l’aven de la Fouchette, mais la topo nous indique que la jonction n’est pas pénétrable. Au retour, Daniel a l’attention attirée vers la mascotte de la galerie : le « lapin des neiges ».
Une fois ressortis de l’aven, nous repassons devant la grotte Flandin. Il fait plein soleil et nous ne sommes pas très tentés de retourner sous terre, mais l'appel de la spéléo est tout de même le plus fort et nous permet d’aller rechercher la fraîcheur. Nous y descendons et, à quattre pattes, nous nous écorchons les genoux sur des cailloux et des stalagmites. Au bout d’environ 50 m qui sont un supplice mais tellement beaux que nous ne voulons pas reculer, nous pouvons enfin nous redresser. Stupéfaction ! La salle qui se dévoile devant nous est magnifique. Parée de stalagmites, stalactites, piles d'assiettes, colonnes d'un blanc immaculé, la salle n'a rien à envier à Orgnac !
Les efforts de la journée sont bien récompensés. Daniel a quelques regrets car il n’a pas les flashs pour la photo avec lui et, en plus, la batterie de son appareil photo est vide. Promis, nous reviendrons !
Nous nous promenons encore une petite heure dans ce décor de rêve, suivant un circuit balisé qui fait le tour de l’immense salle déclive.